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Expropriation et bail commercial : maîtrisez vos droits face à une déclaration d’utilité publique et agissez efficacement pour préserver vos intérêts ou contester la procédure.
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L’expropriation constitue une procédure exceptionnelle permettant à une autorité publique d’acquérir des biens immobiliers pour réaliser des projets d’intérêt général. Au cœur de ce mécanisme se trouve la Déclaration d’Utilité Publique (DUP), justifiée par la légitime l’atteinte portée au droit de propriété. Cet article explore les deux facettes essentielles de la DUP : sa contestation et sa mise en œuvre.
La contestation d’une Déclaration d’Utilité Publique représente un enjeu majeur pour les propriétaires concernés, qu’ils soient simples particuliers ou professionnels titulaires de locaux commerciaux, artisanaux ou industriels.
Le recours pour excès de pouvoir contre une DUP doit impérativement être exercé dans un délai de deux mois à compter de sa publication ou de son affichage. Ce délai est impératif et s’impose à tous les requérants potentiels, qu’ils soient propriétaires expropriés ou tiers intéressés. Passé ce délai, la déclaration devient définitive et ne peut plus être contestée directement devant le juge administratif.
Le juge administratif, lorsqu’il est amené à contrôler l’utilité publique d’un projet, applique la « théorie du bilan » développée par le Conseil d’État dans son arrêt « Ville nouvelle Est » du 28 mai 1971. Cette approche consiste à mettre en balance les avantages et les inconvénients de l’opération projetée.
Plusieurs moyens peuvent être invoqués pour contester la légalité d’une DUP :
L’annulation de la DUP a des conséquences importantes sur la procédure d’expropriation :
Pour les locataires commerciaux et propriétaires de murs commerciaux, la contestation revêt une dimension supplémentaire liée à la perte potentielle d’un fonds de commerce ou d’une clientèle établie. Dans ce cas, il est crucial de :
La mise en œuvre d’une DUP requiert une préparation minutieuse et le respect scrupuleux d’un formalisme destiné à garantir les droits des propriétaires concernés.
L’expropriation constitue une dérogation exceptionnelle au droit de propriété, justifiée uniquement par l’intérêt général. Son cadre juridique s’ancre dans plusieurs textes fondamentaux :
Pour qu’une opération soit reconnue d’utilité publique, elle doit satisfaire à une triple exigence, à savoir :
L’expropriant doit constituer un dossier comprenant les éléments essentiels du projet : notice explicative justifiant l’opération, plan de situation et des travaux envisagés, caractéristiques principales des ouvrages, estimation financière, et pour les réserves foncières, le périmètre d’expropriation. Selon la nature du projet, des pièces complémentaires peuvent être requises (études d’impact environnemental, évaluations socio-économiques).
Dirigée par un commissaire-enquêteur, cette consultation permet au public d’exprimer son avis sur le projet. L’arrêté préfectoral qui l’organise (durée minimale de 15 jours) précise l’objet et les dates de l’enquête, les modalités de consultation du dossier et de formulation des observations, ainsi que le lieu où siège le commissaire. Les projets à impact environnemental nécessitent une enquête spécifique selon les dispositions du code de l’environnement.
La DUP doit être prononcée dans l’année suivant la clôture de l’enquête (18 mois pour un décret en Conseil d’État). Selon l’ampleur du projet, elle émane du préfet, de plusieurs préfets conjointement, du ministre compétent ou du Conseil d’État. Elle fixe un délai d’expropriation (généralement 5 ans) et s’accompagne d’un document motivant l’utilité publique du projet.
La procédure se poursuit par un arrêté de cessibilité qui identifie précisément les biens concernés, suivi du transfert de propriété prononcé par le juge de l’expropriation. Cette ordonnance éteint tous les droits existants sur les biens, y compris les baux commerciaux. En l’absence d’accord amiable sur l’indemnisation, le juge fixe les montants après visite des lieux et procédure contradictoire.
Pour les locaux commerciaux, l’extinction du bail donne droit à une indemnisation intégrale du préjudice direct. Si le fonds de commerce ne peut être déplacé, l’indemnité couvre la valeur des éléments perdus. Dans le cas contraire, l’expropriant peut proposer un local équivalent ou compenser les frais de déplacement.
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