Cabinet NS Avocats Questions et réponses au sujet de l’indemnité d’éviction

L’indemnité d’éviction est souvent méconnue malgré son importance cruciale pour les locataires et les bailleurs. Dans cet article, nous répondons aux questions les plus fréquemment posée au sujet de l’indemnité d’éviction :  comment elle se calcule, se fixe, se déclare, et quelles sont les conséquences de son refus de renouvellement.

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C’est quoi l’indemnité d’éviction ?

L’indemnité d’éviction est le montant que doit verser le bailleur à son locataire dès lors qu’il lui refuse le renouvellement du bail commercial. C’est la contrepartie de la propriété commerciale qui découle de la conclusion du bail commercial. Elle indemnise le préjudice équivalent au départ du local. Elle indemnise le préjudice et rien que le préjudice.

Comment calculer l’indemnité d’éviction d’un bail commercial ?

L’indemnité se calcule suivant les usages de la profession, c’est-à-dire de l’activité du locataire commercial. Elle comprend une indemnité principale, relative au fonds de commerce à proprement parler, et des indemnités accessoires, qui portent sur les frais de réinstallation, de remploi, les frais de déménagement, de licenciement, la perte d’exploitation, etc. L’indemnité principale peut être transférable quand il est établi par le bailleur que le locataire peut se réinstaller sans perte de clientèle.

Comment fixer le prix de l’indemnité d’éviction ?

Le prix de l’indemnité d’éviction est fixé soit à l’amiable entre les parties, soit par le juge (saisi par la partie la plus diligente, c’est-à-dire celle qui y a le plus intérêt). Ce dernier désignera préalablement un expert qui fixera le montant de l’indemnité d’éviction et permettra aux parties, par l’intermédiaire de leur avocat, de faire des dires à expert et contester le montant et les valeurs retenues. Après la proposition du montant par l’expert, les parties pourront ensuite discuter celui-ci devant le juge, à qui reviendra la décision finale.

Est-ce qu’une indemnité d’éviction est imposable ?

L’indemnité d’éviction est imposable et cela dépend de la situation, à savoir celle du bailleur ou celle du preneur. En ce qui concerne l’impôt direct, le régime applicable à l’indemnité d’éviction dépend, lorsque l’on est propriétaire des murs, des raisons qui conduisent à refuser le renouvellement et verser l’indemnité. Dans le cas du preneur, c’est-à-dire le locataire, les règles ne sont pas les mêmes suivant son régime fiscal (impôt sur les sociétés ou sur le revenu et, dans ce dernier cas, de la nature du préjudice qu’indemnise ladite indemnité).

Comment comptabiliser une indemnité d’éviction ?

L’indemnité d’éviction, lorsqu’elle est comptabilisée, et perçue par le locataire, doit être rattachée aux résultats de l’exercice au titre duquel elle apparaît apparaissent certaine dans son principe et son montant (par exemple, exercice en cours à la date du jugement, du contrat ou du protocole d’éviction amiable qui la fixe).

Comment déclarer une indemnité d’éviction ?

La déclaration de l’indemnité d’éviction dépend de la personne qui la règle et de la personne qui la perçoit. Elle dépend également du régime dont relève la partie (le bailleur peut être au régime des BIC ou de l’IS ou alors des revenus fonciers). Le locataire peut être soumis à l’impôt sur le revenu (IR) ou à celui sur les sociétés (IS). Lorsque l’on est dans le cas d’un locataire soumis à l’IR, il convient de regarder le préjudice que cette indemnité vient réparer.

Qui doit payer l’indemnité d’éviction ?

C’est le bailleur qui doit régler au locataire qu’il évince une indemnité d’éviction. Celle-ci est fixée suivant les dispositions de l’article L. 145-14 du Code de commerce et donne droit au locataire au maintien dans les lieux loués le temps que celle-ci soit réglée, en contrepartie de quoi le locataire règle au bailleur une indemnité d’occupation fixée suivant l’article L. 145-28 du Code de commerce, fixée à la valeur locative moyennant un abattement.

Comment ne pas payer l’indemnité d’éviction ?

Les seules façons de ne pas régler une indemnité d’éviction sont en cas de départ du preneur à l’issue du bail, en cas de refus de renouvellement du bailleur pour motif grave et légitime visé à l’article L. 145-17, I, 1° du Code de commerce ou en cas de dénégation du droit au statut des baux commerciaux (pour défaut de respect des conditions du droit au renouvellement), ou, enfin, en cas de résiliation du bail commercial aux torts exclusifs du preneur.

Quand est due l’indemnité d’éviction ?

L’indemnité d’éviction est due quand le bailleur refuse le renouvellement du bail et à partir du moment où son principe est définitivement acquis par une décision judiciaire ferme et définitive et que le preneur a entamé des démarches irréversibles de départ des locaux. Dans pareil cas, le bailleur doit verser au locataire ladite indemnité d’éviction fixée suivant les dispositions de l’article L. 145-14 du Code de commerce.

Quand est versée l’indemnité d’éviction ?

L’indemnité d’éviction est versée au moment où le juge l’a définitivement fixée (sauf exercice par le bailleur de son droit de repentir et donc offre de renouvellement du bail commercial) ou lorsque les parties en ont amiablement déterminé le montant. Les lieux doivent être remis au bailleur à l’expiration des trois mois qui suivent le jour du paiement de l’indemnité d’éviction au locataire (sous peine de pénalités de retard).

Quel motif légitime et sérieux de non-renouvellement du bail ?

Le motif grave et légitime est fixé à l’article L. 145-17, I, 1° du Code de commerce. Il peut notamment s’agir soit de l’inexécution d’une obligation contractuelle ou extracontractuelle (exercice d’une autre activité que celle autorisée, travaux non-autorisés, retards de paiement), ou de la cessation sans raison sérieuse et légitime de l’exploitation du fonds de commerce. Il sera exigé dans certains cas que le bailleur délivre préalablement une mise en demeure d’avoir à la cesser dans le délai d’un mois.

Quelle est la conséquence pour le bailleur du refus de renouvellement d’un contrat de bail ?

La conséquence pour le bailleur du refus de renouvellement d’un contrat de bail commercial est qu’il doit verser à son locataire une indemnité d’éviction, sauf à ce que ce dernier ait commis des infractions (exercice d’une activité non-autorisée, paiement de loyers en retard ou arriérés de loyers, travaux réalisés sans autorisation, par exemple) ou qu’il ne remplisse pas les conditions du droit au renouvellement (que ce sont l’immatriculation, la titularité et l’exploitation continue et régulière d’un fonds depuis les trois années précédant le congé).

Quels sont les cas d’un refus de renouvellement du bail commercial avec indemnité d’éviction et sans indemnité d’éviction ?

Les cas de refus de renouvellement sans indemnité d’éviction sont la commission d’infractions constituant un motif grave et légitime visé à l’article L. 145-17, I, 1° du Code de commerce (comme, notamment, l’exercice d’une activité non-prévue par le bail, existence d’arriérés ou de retards dans le paiement des loyers et charges, la réalisation de travaux non-autorisés par le bailleur) ou l’absence d’existence des conditions du droit au renouvellement visés aux articles L. 145-1 et L. 145-8 du même code (que ce sont l’immatriculation, la titularité et l’exploitation continue et régulière d’un fonds dans les trois années précédant le congé).

Quels sont les arguments que peut avancer un bailleur pour priver le locataire de son indemnité d’éviction ?

Les arguments que peut avancer un bailleur pour priver le locataire de son indemnité d’éviction sont la constatation d’infractions constitutives d’un motif grave et légitime visé (article L. 145-17, I, 1° du Code de commerce) ; cela peut être l’exercice d’une activité non-prévue, l’existence d’arriérés de loyers et de charges, impôts et taxes, la réalisation de travaux non-autorisés. Cela peut être également pour dénégation du droit au statut des baux commerciaux quand le locataire n’est pas immatriculé par exemple, ou qu’il n’est pas titulaire ou n’a pas exploité son fonds dans les trois années précédant le congé).

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